Invasion de particules cosmiques au Lycée Français !

On le soupçonnait depuis longtemps, on vient de le prouver : le Lycée Français Victor Hugo de Francfort est envahi de particules cosmiques ! Comment y échapper ? En restant chez soi ? Il n’y en a pas moins. En se cachant sous une couette ? Elles la traversent !

On le soupçonnait depuis longtemps, on vient de le prouver : le Lycée Français Victor Hugo de Francfort est envahi de particules cosmiques ! Comment y échapper ? En restant chez soi ? Il n’y en a pas moins. En se cachant sous une couette ? Elles la traversent !

Mais d’où viennent-elles, ces particules qui nous envahissent ? Les plus exotiques sont produites par de très lointaines Supernova. Mais certaines sont aussi « home made », par notre propre, cher soleil.

Sommes-nous menacés ? Pas vraiment : l´atmosphère et le bouclier magnétique de la Terre nous protègent des particules qui pourraient être dangereuses. En revanche, si l’envie vous prenait d’une petite promenade dans l’espace, vous y seriez exposés. Et là, face à l’énergie débordante de ces particules infinitésimales, vos cellules seraient pour le moins gravement endommagées.

Dans notre TPE, nous avons étudié différentes manières de protéger les astronautes des particules cosmiques. Après avoir lu des études faites par la NASA sur la protection des astronautes durant un hypothétique voyage vers Mars, nous avons voulu tester plusieurs stratégies. Nous nous sommes demandé si de l’eau, à l’état solide ou liquide, de l´aluminium ou des matières fécales humaines pouvaient vraiment faire office de bouclier pour ces voyageurs. Comme il est un peu difficile et peut-être périlleux pour nous d’aller expérimenter tout cela en dehors de l’atmosphère terrestre, nous avons finalement décidé de rester au lycée, et d’utiliser un appareil de mesure. Il était contenu dans la mallette COSMIX, qui nous est venue du CNRS de Strasbourg et plus précisément de Monsieur Pierre van Hove ; cet appareil contient des scintillateurs à iodure de césium*, sortes de capteurs qui permettent de compter les particules qui arrivent jusqu’à nous. C’est grâce à lui que nous avons pu tester l’effet écran des différentes matières.

Certes, sur Terre, grâce à nos protections, on ne reçoit pas de particules cosmiques primaires, mais des particules cosmiques secondaires, les «muons». L´hypothèse de notre expérience est que les matériaux qui bloquent les particules cosmiques secondaires sont les mêmes que ceux qui bloqueraient les particules cosmiques primaires dans l’espace.

Nous avons tout juste commencé nos tests. En l’absence de résultats définitifs, nous ne pouvons encore vous dévoiler de quoi sera faite la prochaine tenue de nos astronautes : sera-t-elle munie d’un écran de matière fécale, entourée d’eau, ou plus élégamment bardée de feuilles d´aluminium ? Nous continuons nos recherches, dont nous ne révèlerons les conclusions qu´au jury de notre TPE, début Février 2018.

La mallette Cosmix conçue par le CNRS pour les lycéens nous est un outil indispensable. Elle permet une appréhension plus visuelle, plus pratique et moins abstraite des particules cosmiques : voyant les signaux électriques que produit leur présence, nous percevons l’invisible ! Merci au CNRS pour cette super initiative !

Cosmixement vôtre.

Camille, Marie et Noella

* Les mallettes Cosmix ont été fabriquées pour être utilisées en lycée par le Centre des Etudes Nucléaires de Bordeaux Gradignan. Les scientifiques du CNRS ont intelligemment récupéré pour les produire du iodure de césium précédemment utilisé pour des tests de pré-lancement du télescope spatial à rayons gamma Fermi-LAT en 2008 .

Pour en savoir plus : le site internet du Centre Etudes Nucléaires de Bordeaux Gradignan

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